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Depuis la nuit des temps, je t’aime et je t’admire
Comme un astre lointain qui brille au firmament,
J’attendrai, s’il le faut, longtemps, infiniment,
De toi, juste un regard. Alors, pour te le dire :
J’ai mis dans un écrin l’éclat d’un clair de lune
Couché sur le tissu satiné d’un baiser ;
Et, délicatement, j’irai le déposer
Dans l’ombre de ton ombre, en silence, à la brune.
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Mai nous revient ! En ce doux mois
Qu’il est bon de conter fleurette
Et de choyer la midinette
Qui rêve d’un amour courtois.
Aussi parcourais-je les bois
En quête de quelque clochette
Afin d’embabouiner Juliette,
Une fille au joli minois.
Mais quand je suis rentré bredouille,
J’étais tellement niquedouille
Que même mon chien me narguait.
Moi qui me prétends naturiste,
J’ai dû passer chez la fleuriste
Pour « cueillir » un brin de muguet !

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L’Embarquement pour Cythère est une réplique du Pèlerinage à l'île de Cythère, tableau d'Antoine Watteau, réalisé en 1717, et présenté par le peintre à l'Académie royale de peinture afin d’y être admis. Cette réplique est réalisée par Watteau lui-même, l’année suivante.
Watteau esquisse ses personnages sans donner de lignes précises. Il a utilisé des couleurs chaudes : rose des montagnes et brun des arbres, accompagnées du vert de la mer et du bleu du ciel. Deux femmes portent cependant des robes blanches. Un peu partout des chérubins semblent jouer autour des couples dont la plupart tiennent de longs bâtons enrubannés.
A droite, le peintre a représenté la statue d’Aphrodite, déesse de l'amour, à qui un temple était dédié sur l’île de Cythère dans l’Antiquité.
De nombreux objets relèvent de la symbolique de l’Amour.
Les historiens d’art ne sont pas d’accord sur l’interprétation à donner à cette œuvre. Certains pensent que les différents personnages sont prêts à monter à bord du bateau qui les emmènera à Cythère, d’autres pensent qu’ils viennent de débarquer et qu’ils sont déjà sur l’île de Cythère. D’autres encore estiment que, vu le peu de clarté, il faut plutôt voir un retour de Cythère et non un départ.
Aube ou crépuscule ?
Trois cents ans plus tard, La question reste entière… Chapeau l’artiste !
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L’Embarquement pour Cythère est aujourd’hui exposé au Château de Charlottenburg à Berlin.
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Elle rêvait d’Amour et Lui d’une aventure,
Ils se sont rencontrés quand leurs ciels étaient gris ;
Très vite, elle brûla d’une flamme si pure
Qu’elle lui déclara son ivresse à grands cris,
Mais il n’en voulut pas : il n’avait pas compris
Combien on peut gémir de pareille blessure.
Il la mit en la nuit des désirs révolus
Car déjà, cette femme avait pris trop de place,
Il trouvait ses espoirs beaucoup trop absolus,
Et pour sa liberté, sentait une menace ;
De son cœur, de sa vie, il fallait qu’il la chasse…
Alors, il s’est juré qu’il ne la verrait plus.
Bien sûr, de cette soif, elle a gardé la trace,
Un mal qui, trop souvent, la fait encor souffrir,
Elle entend dans le vent le spleen du temps qui passe
Mais elle se souvient qu’il peut aussi guérir
Car, lorsque sur l’estran, la vague vient mourir,
Les traces des amants, l’océan les efface.
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Le papillon, coquin, courtise,
Quand arrive la mi-avril,
Toutes les fleurs qu’il pollinise
Lorsqu’il lutine leur pistil ;
Et de l’une à l’autre, il volette,
De la rose à la violette,
Va, peu soucieux du péril,
De partenaire en partenaire,
Oh ! que sa vie est éphémère…
Oui, mais cela, lui, le sait-il ?
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