• Sonnet pour Elle

     

    Dans le jardin d'Amour, la femme est une fleur

    Que je veux cultiver avec délicatesse,

    L'arroser chaque jour de respect, de tendresse,

    Apprendre à respirer son parfum de douceur,

     

    Lui dire une parole agréable à son cœur,

    La toucher seulement du bout d'une caresse,

    Et surtout éviter la moindre maladresse

    Qui pourrait la blesser ou nuire à son bonheur.

     

    J'aimerais que sa peur se perde dans l'estompe

    Avant que, trop lassé, le charme ne se rompe,

    Et qu'un manque d'entrain jette tout au panier.

     

    Imagine, entrevois les moments de bien-être,

    Et tous les jours heureux que nous pourrions connaître...

    Accepte que je sois ton humble jardinier.


  • Commentaires

    1
    Mercredi 4 Août 2021 à 07:13

    Mon cher Edgard, il doit faire bon être une fleur de ton jardin si tu en es le jardinier......

    Merci pour ce sonnet si romantique.

    Bises mon Ami

      • Mercredi 4 Août 2021 à 08:37

        Ma chère Ghislaine,

        Quand on aime les fleurs, on ne les cueille pas,

        on ne les met pas dans un vase

        car alors elles perdent leurs pétales

        et se fanent trop vite.

        On se contente des les admirer.

         

        Bises,

        Ed.

         

    2
    Mercredi 4 Août 2021 à 11:01

    Bravo, bravo ! Quel beau sonnet pour ce défi poétiquement relevé !

    Une femme ne peut qu'être heureuse , aux bons soins d'un jardinier tel que toi !

    A une si belle allégorie, j'ai envie de te répondre par un poème de mon cru qui lui ne parle que d'une rose :

    Et rose   elle vivra… (24/04/2013)

     

    Au parfum de la rose me suis abreuvée

    Comme on boit au soleil, comme on boit à la source

    Ou au flot scintillant jailli de la Grande Ourse,

    Des capiteux effluves me suis enivrée.

     

    De la rosée perlant sa robe de velours

    J’ai goûté de la langue les ultimes gouttes.

    Grisée par la fragrance qui les imprégnait toutes,

    J’ai succombé charmée à ce philtre d’amour.

     

    Je voulais la cueillir, je l’ai laissée pourtant

    Dans le rosier fleuri où son parfum s’exhale,

    Au milieu de ses sœurs dont les soyeux pétales

    Frissonnent doucement, agités par le vent.

     

    Et rose elle vivra, Malherbe le disait,

    L’espace d’un matin. Ainsi vivent les roses.

    Car pour elle il en est comme pour toute chose

    Que jamais rien ne dure autant qu’on le voudrait.

     

     

     

      • Mercredi 4 Août 2021 à 13:16

        Quel beau poème AnMaï ! Et quel joli clin d'œil à Malherbe.

        J'aime ce genre de rebond littéraire.

        Ton poème ne parle que d'une rose, dis-tu. Mais on pourrait y voir également une allégorie.

        Merci.

         

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :