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Premier amour
En ce temps-là, j’avais vingt ans,
Tu n’avais que seize printemps,
Le doux parfum de l’innocence,
Et moi, je manquais d’expérience.
Je n’aurais osé t’embrasser,
J’avais trop peur de te blesser,
Mais, pourtant, nos mains se cherchaient
Et lorsque nos doigts se touchaient,
Que, dans tes yeux, je me noyais,
C’est de l’amour que je voyais,
Et tout ton corps, déjà superbe,
Frémissait, comme le fait l’herbe
Au souffle caressant du vent.
Bien que tu fus encore enfant,
Sans doute aurais-je dû te dire
Que j’aimais tellement ton rire,
Qu’auprès de toi, j’étais si bien
Et que je ne demandais rien,
Non, rien d’autre que ta présence,
Mais ça, tu le savais, je pense.
Oui, c’était toi mon avenir,
Jamais je n’aurais dû partir
Et commettre cette folie
D’aller ailleurs passer ma vie.
Aujourd’hui, soixante ans plus tard,
Tu vois, je garde quelque part,
Cachée au fond de ma mémoire,
Une trace de notre histoire.
Oh oui ! j’ai toujours regretté
Qu’il ne fut qu’un amour d’été !
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Commentaires
Quel joli poème ! Un peu nostalgique d'un Amour qui aurait pu être....
Il n'a pas été et te permet à ce jour, de laisser ces vers en sa mémoire...
Merci Edgard...
Bonjour Ghislaine,
On ne voit pas toujours clair quand on est jeune. On croit que...
Et quand on est vieux, il est trop tard !