• Premier amour

    En ce temps-là, j’avais vingt ans,

    Tu n’avais que seize printemps,

    Le doux parfum de l’innocence,

    Et moi, je manquais d’expérience.

    Je n’aurais osé t’embrasser,

    J’avais trop peur de te blesser,

    Mais, pourtant, nos mains se cherchaient

    Et lorsque nos doigts se touchaient,

    Que, dans tes yeux, je me noyais,

    C’est de l’amour que je voyais,

    Et tout ton corps, déjà superbe,

    Frémissait, comme le fait l’herbe

    Au souffle caressant du vent.

    Bien que tu fus encore enfant,

    Sans doute aurais-je dû te dire

    Que j’aimais tellement ton rire,

    Qu’auprès de toi, j’étais si bien

    Et que je ne demandais rien,

    Non, rien d’autre que ta présence,

    Mais ça, tu le savais, je pense.

    Oui, c’était toi mon avenir,

    Jamais je n’aurais dû partir 

    Et commettre cette folie

    D’aller ailleurs passer ma vie.

    Aujourd’hui, soixante ans plus tard,

    Tu vois, je garde quelque part,

    Cachée au fond de ma mémoire,

    Une trace de notre histoire.

    Oh oui !  j’ai toujours regretté

    Qu’il ne fut qu’un amour d’été !


  • Commentaires

    1
    Mercredi 25 Septembre à 09:59
    Ghislaine

    Quel joli poème ! Un peu nostalgique d'un Amour qui aurait pu être....

    Il n'a pas été et te permet à ce jour, de laisser ces vers en sa mémoire...

    Merci Edgard...

      • Mercredi 25 Septembre à 10:31

        Bonjour Ghislaine,

        On ne voit pas toujours clair quand on est jeune. On croit que...
        Et quand on est vieux, il est trop tard !

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