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Nuage
Il glisse sur l'azur tel un grand bateau blanc
Dont le souffle d'Éole aurait gonflé les voiles,
J'imagine qu'il va, de son mouvement lent,
S'abriter pour la nuit dans une anse d'étoiles.Alors, moi, je le suis, sans quitter mon jardin,
Les yeux levés au ciel, je pars dans son sillage
Vers cet Eden où sont couchés Brel et Gauguin,
Et je fais, immobile, un merveilleux voyage.J'écoute le silence où s'élève une voix :
« Au soleil redouté... les femmes sont lascives... » ;
Du bout de son pinceau, l'artiste que je vois,
Peint « Et l'or de leur corps », aux poses expressives.Ô toi, le Cumulus, je te dis grand merci
De m'avoir emporté tout autour de la Terre
Sur les ailes d'un rêve, et me laisser ainsi
Cultiver mon jardin... comme disait Voltaire.
____________________________________________________Et l'Or de leur Corps,
peinture de Paul Gauguin (1901)
https://art.rmngp.fr/…/paul-gauguin_et-l-or-de-leur-corps_h…Les Marquises, Jacques Brel (1977)
https://www.youtube.com/watch?v=PEwmj4Mq9kc
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Commentaires
Bonjour Pierre,
Je t'imagine bien, l'esprit envolé, "kidnappé" par un nuage, et dans le même temps, les deux pieds dans la terre et les deux mains dans les fleurs. Magnifique vol vers les Marquises. Vol long-courrier, bien sûr, qui avait bien besoin de la longueur des alexandrins pour être conté.
En parlant de Marquises, au vers 7, apparemment, tu ne fais pas la liaison entre le "s" final et le "où" qui le suit. Est-ce parce qu'il s'agit d'un nom propre ?
Allez, poète, en attendant ta réponse, je te souhaite un week-end de voyage et de rêve...
Fabrice
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Vendredi 19 Juin 2020 à 20:05
Bonjour Fabrice,
Ah ah ! tu me prêtes des intentions que je n'ai pas.
Non, cher Fabrice, c'est une simple distraction. Le soleil sans doute...
Je vais essayer d'y remédier.
Merci beaucoup de l'avoir souligné.
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Bonne semaine mon cher poète
Merci Ghislaine, j'aimerais assez la calèche.
Bonne semaine à toi aussi.