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Madrigal
Oh ! oui, je me lamente et me plains en silence,
Je souffre, c'est un fait, de votre indifférence
Et dans ma chambre, seul, bien souvent, je soupire,
Je rêve de vos yeux et de votre sourire,
Je hais votre miroir quand il les réfléchit,
Je suis jaloux de lui quand le soir il vous dit,
Serrant votre reflet, combien vous êtes belle,
Pourquoi voulez-vous fuir quand Éros vous appelle ?
La vie est un jardin de peines, de bonheurs,
Mais il nous faut surtout privilégier les fleurs,
Cueillir la rose avant qu'elle ne soit fanée
Pour ne point échapper à notre destinée,
Alors, accordez-moi cette extrême faveur :
Une place discrète au fond de votre cœur,
Un coin de paradis où je pourrai me mettre,
Vous aimer, vous chérir, mais sans vous compromettre.
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