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Par Edgard-Varnerel le 14 Avril 2018 à 17:09
Les prés sont refleuris, le printemps nous appelle,
Viens, nous nous assoirons derrière la chapelle,
Le ruisseau, l’arbre creux, le banc, rien n’a changé
Depuis qu’un jour d’avril, nous avons échangé
Notre premier baiser. T’en souviens-tu ma Douce ?
Viens, nous écouterons, allongés sur la mousse
Accueillante des bois, le gazouillis charmant
Que gringotte en son nid, l’oiseau en s’endormant
Lorsque la nuit s’installe et couvre de ses voiles
La terre sous un dais de myriades d’étoiles.
Nous écrirons nos noms au bas d'un parchemin *,
Et, tous deux, nous irons jusqu’au bout du chemin.
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* petit clin d'oeil à Georges Brassens.
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Par Edgard-Varnerel le 11 Avril 2018 à 10:35
Quand tu me parles de gloire,
Je souris amèrement.
Cette voix que tu veux croire,
Moi, je sais bien qu'elle ment.
Victor Hugo (Les rayons et les ombres)
Le savant Archimède est mort à Syracuse
Alors qu’il ne tenait qu’un bâton à la main,
Le vieillard fut tué par un glaive romain,
Son assassin n’avait que l’orgueil pour excuse.
Pourquoi cet animal
Que l’on prétend humain
Parsème-t-il le mal
Partout sur son chemin ?
Certains n’hésitent pas, pour acheter la gloire,
À répandre le sang de milliers de soldats
Sur les champs de bataille, encensés par des fats
Qui célèbrent leurs noms dans les livres d’Histoire.
Pourquoi cet animal
Que l’on prétend humain
Parsème-t-il le mal
Partout sur son chemin ?
Avec le faux-semblant d’interpréter un texte
D’autres, pour assouvir leurs instincts les plus bas,
Prêchent le fanatisme, incitent aux combats
Mais leur religion n’est certes qu’un prétexte.
Pourquoi cet animal
Que l’on prétend humain
Parsème-t-il le mal
Partout sur son chemin ?
Si le monde s’endort, si l’on n’y prend pas garde,
Par ses agissements, une minorité
Peut vider de son sens le mot « humanité »
Car son seul compagnon a pour nom : la Camarde.
Pourquoi cet animal
Que l’on prétend humain
Parsème-t-il le mal
Partout sur son chemin ?
Un sage a dit un jour qu’il suffit d’une pomme
Blette au fond d’un panier pour tout contaminer ;
Pour sauver la récolte, il faut l’éliminer !
Ce qui vaut pour les fruits est aussi vrai pour l’Homme.
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Par Edgard-Varnerel le 10 Avril 2018 à 17:52
Avertissement :
Monsieur le Président, Je plaide non coupable !
Je peux vous l’assurer, Ghislaine est incapable
D’avoir manigancé le moindre guet-apens
Tous les fous de défis, tous les participants
Vous le confirmeront : elle n’est que distraite !
Mais faut-il pour autant la mettre à la retraite ?
Monsieur le Président, avant de la punir
D’une peine sévère, il nous faut réfléchir.
Non, cette sanction serait bien trop cruelle
Car depuis bien longtemps, de façon rituelle,
Et même avec courage, elle lit nos récits,
Complimente ou nous fait des reproches précis
Avec tact et pudeur, jamais ne nous bouscule,
Poussant l’exactitude à la moindre virgule.
Monsieur le Président, je plaide en sa faveur,
Acquittez ma cliente, elle a vraiment bon cœur.
Oh ! bien sûr, je ne risque pas d’être couronné de lauriers si je propose ce court poème au concours de l’académie Goncourt, aussi me suis-je contenté de le soumettre au 60e défi de Ghislaine, illustré par une reproduction d’une courtisane quelque peu dénudée : « La Femme au Perroquet » de Gustave Courbet.
Et tant pis si mon audace déclenche chez Ghislaine les signes avant-coureurs de son terrible courroux. Je prends mon courage à deux mains et j’en cours le risque !
J’espère toutefois que les autres participants au défi en cours viendront à mon secours. A toutes et tous, merci d’avance.
La Femme au Perroquet
Oh ! Dis-moi, mon Coco, que je suis sans pareille,
Que nulle ne possède un aussi joli sein,
Ni la femme dormant, ni celle qui sommeille,
Ni même aucun des nus de Nicolas Poussin.
Mais je dois t’avouer qu’il m’est très difficile
De m’exposer ainsi chez les Américains :
Je souffre mille morts quand ils viennent en file
Débiter leurs lazzis et leurs propos mesquins.
Si pour eux l’œuvre d’art se résume à des soupes
En boîtes qu’au MoMA , propose Andy Warhol
Et si, face à nos nus, ils ne voient que des croupes,
Comment pourrais-je encor garder mon self-control ?
Vraiment, je n’en peux plus, il faut que cela cesse,
La situation s’aggrave à chaque instant ;
Il entre dans mon cœur une immense tristesse
Mais je ne perdrai pas courage pour autant.
Mon aspect détendu n’est que fausse apparence,
Je ne supporte plus le moindre quolibet
Et mon rêve secret, c’est de revoir la France
Où je me suis offerte à Gustave Courbet.
Notes complémentaires :
La peinture « La Femme au Perroquet », de Gustave Courbet, est exposée au Metropolitan Museum of Art de New York ;
La « Femme nue dormant près du ruisseau », aussi de Courbet, est au Detroit Institute of Arts à Detroit ; (Voir)
La peinture « Le Sommeil » (aussi appelée « Les Deux Amies » ou « Paresse et Luxure », toujours de Courbet, est au Petit Palais à Paris ; (Voir)
« Les canettes de Soupe Campbell » (Campbell’s soup Cans) sont visibles au MoMA, (The Museum Of Modern Art) à New York (Voir)
Quant aux nus de Poussin, vous avez l’embarras du choix !
6 commentaires -
Par Edgard-Varnerel le 8 Avril 2018 à 12:02
Quand un rai de lumière
Glisse sous le volet
Fermé de ma chaumière
Quand un rai de lumière
A la rose trémière
Chante ce triolet
Quand un rai de lumière
Glisse sous le volet
3 commentaires -
Par Edgard-Varnerel le 2 Avril 2018 à 21:19
En plus des taches de rousseur,
Constellation sur ta joue,
J’aime surtout, je te l’avoue,
Tes boucles en accroche-cœur.
J’adore aussi ton air moqueur
Lorsque tes lèvres font la moue,
Et plus encor lorsque je joue
Avec tes doigts, tout en douceur.
Moi, j’aime tout de toi, ma fille,
Ô toi mon ange au poil rousseau,
Toi si mignonne et si gentille,
Pas plus grande qu’un vermisseau ;
C’est par toi que le soleil brille
A nouveau dans notre famille
Quand tu souris dans ton berceau !
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