• Les prés sont refleuris, le printemps nous appelle,

    Viens, nous nous assoirons derrière la chapelle,

    Le ruisseau, l’arbre creux, le banc, rien n’a changé

     Depuis qu’un jour d’avril, nous avons échangé

     Notre premier baiser. T’en souviens-tu ma Douce ?

    Viens, nous écouterons, allongés sur la mousse

    Accueillante des bois, le gazouillis charmant

    Que gringotte en son nid, l’oiseau en s’endormant

    Lorsque la nuit s’installe et couvre de ses voiles

    La terre sous un dais de myriades d’étoiles.

    Nous écrirons  nos noms au bas d'un parchemin *,

    Et, tous deux, nous irons jusqu’au bout du chemin.

                     

     

    ----------------------

    * petit clin d'oeil à Georges Brassens.

     


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  •  

     

    Quand tu me parles de gloire,

    Je souris amèrement.

    Cette voix que tu veux croire,

    Moi, je sais bien qu'elle ment.

     

    Victor Hugo (Les rayons et les ombres)

     

    Le savant Archimède est mort à Syracuse

    Alors qu’il ne tenait qu’un bâton à la main,

    Le vieillard fut tué par un glaive romain,

    Son assassin n’avait que l’orgueil pour excuse.

     

    Pourquoi cet animal

    Que l’on prétend humain

    Parsème-t-il le mal

    Partout sur son chemin ?

     

    Certains n’hésitent pas, pour acheter la gloire,

    À répandre le sang de milliers de soldats

    Sur les champs de bataille, encensés par des fats

    Qui célèbrent leurs noms dans les livres d’Histoire.

     

    Pourquoi cet animal

    Que l’on prétend humain

    Parsème-t-il le mal

    Partout sur son chemin ?

     

    Avec le faux-semblant d’interpréter un texte

    D’autres, pour assouvir leurs instincts les plus bas,

    Prêchent le fanatisme, incitent aux combats

    Mais leur religion n’est certes qu’un prétexte.

     

    Pourquoi cet animal

    Que l’on prétend humain

    Parsème-t-il le mal

    Partout sur son chemin ?

     

    Si le monde s’endort, si l’on n’y prend pas garde,

    Par ses agissements, une minorité

    Peut vider de son sens le mot « humanité »

    Car son seul compagnon a pour nom : la Camarde.

     

    Pourquoi cet animal

    Que l’on prétend humain

    Parsème-t-il le mal

    Partout sur son chemin ?

     

    Un sage a dit un jour qu’il suffit d’une pomme

    Blette au fond d’un panier pour tout contaminer ;

    Pour sauver la récolte, il faut l’éliminer !

    Ce qui vaut pour les fruits est aussi vrai pour l’Homme.


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  • La Femme au Perroquet

    Avertissement :

     

     

     

     

     

     

     

    Monsieur le Président, Je plaide non coupable !

    Je peux vous l’assurer, Ghislaine est incapable

    D’avoir manigancé le moindre guet-apens

    Tous les fous de défis, tous les participants

    Vous le confirmeront : elle n’est que distraite !

    Mais faut-il pour autant la mettre à la retraite ?

    Monsieur le Président, avant de la punir

    D’une peine sévère, il nous faut réfléchir.

    Non, cette sanction serait bien trop cruelle

    Car depuis bien longtemps, de façon rituelle,

    Et même avec courage, elle lit nos récits,

    Complimente ou nous fait des reproches précis

    Avec tact et pudeur, jamais ne nous bouscule,

    Poussant l’exactitude à la moindre virgule.

    Monsieur le Président, je plaide en sa faveur,

    Acquittez ma cliente, elle a vraiment bon cœur.

     

     

    Oh ! bien sûr, je ne risque pas d’être couronné de lauriers si je propose ce court poème au concours de l’académie Goncourt, aussi me suis-je contenté de le soumettre au 60e défi de Ghislaine, illustré par une reproduction d’une courtisane quelque peu dénudée : « La Femme au Perroquet » de Gustave Courbet.

    Et tant pis si mon audace déclenche chez Ghislaine les signes avant-coureurs de son terrible courroux. Je prends mon courage à deux mains et j’en cours le risque !

    J’espère toutefois que les autres participants au défi en cours viendront à mon secours. A toutes et tous, merci d’avance.

     

    La Femme au Perroquet

     

    Gustave Courbet

    Oh ! Dis-moi, mon Coco, que je suis sans pareille,

    Que nulle ne possède un aussi joli sein,

    Ni la femme dormant, ni celle qui sommeille,

    Ni même aucun des nus de Nicolas Poussin.

     

    Mais je dois t’avouer qu’il m’est très difficile

    De m’exposer ainsi chez les Américains :

    Je souffre mille morts  quand ils viennent en file

    Débiter leurs lazzis et leurs propos mesquins.

     

    Si pour eux l’œuvre d’art se résume à des soupes

    En boîtes qu’au MoMA ,  propose Andy Warhol

    Et si, face à nos nus, ils ne voient que des croupes,

    Comment pourrais-je encor garder mon self-control ?

     

    Vraiment, je n’en peux plus, il faut que cela cesse,

    La situation s’aggrave à chaque instant ;

    Il entre dans mon cœur une immense tristesse

    Mais je ne perdrai pas courage pour autant.

     

    Mon aspect détendu n’est que fausse apparence,

    Je ne supporte plus le moindre quolibet

    Et mon rêve secret, c’est de revoir la France

    Où je me suis offerte à Gustave Courbet.

     

     

    Notes complémentaires :

     

    La peinture « La Femme au Perroquet », de Gustave Courbet, est exposée au Metropolitan Museum of Art de New York ;

     

    La « Femme nue dormant près du ruisseau », aussi de Courbet, est au Detroit Institute of Arts à Detroit ;    (Voir)

     

    La peinture « Le Sommeil » (aussi appelée « Les Deux Amies » ou « Paresse et Luxure », toujours de Courbet, est au  Petit Palais à Paris ;  (Voir)

     

    « Les canettes de Soupe Campbell » (Campbell’s soup Cans) sont visibles au MoMA, (The Museum Of Modern Art) à New York (Voir)

     

    Quant aux nus de Poussin, vous avez l’embarras du choix !

     

     


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  • Quand un rai de lumière

    Glisse sous le volet

    Fermé de ma chaumière

    Quand un rai de lumière

    A la rose trémière

    Chante ce triolet

    Quand un rai de lumière

    Glisse sous le volet


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  • En plus des taches de rousseur,

    Constellation sur ta joue,

    J’aime surtout, je te l’avoue,

    Tes boucles en accroche-cœur.

     

    J’adore aussi ton air moqueur

    Lorsque tes lèvres font la moue,

    Et plus encor lorsque je joue

    Avec tes doigts, tout en douceur.

     

    Moi, j’aime tout de toi, ma fille,

    Ô toi mon ange au poil rousseau,

    Toi si mignonne et si gentille,

    Pas plus grande qu’un vermisseau ;

    C’est par toi que le soleil brille

    A nouveau dans notre famille

     

    Quand tu souris dans ton berceau !


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