•  

    Il est une question que l'on ne peut plus taire

    Car nous serons bientôt dix milliards sur la Terre !

    Dix milliards qu'il faudra loger, chauffer, nourrir...

    Oui mais comment Gaia va-t-elle tout fournir ?

     

    Bravo ! la médecine a prolongé les vies

    Et les médicaments vaincu des maladies,

    Laissant du même coup sur le dos des suivants

    Les ennuis qu'annonçaient pourtant quelques savants.

     

    La mondialisation ! à mon Dieu quelle aubaine !

    Il est vrai qu'autrefois nous connaissions à peine

    Les faits qui survenaient au village voisin,

    A présent, nous savons quand il pleut à Pékin

    Et puis, si d'aventure, un chat pète aux Seychelles,

    On en connaît l'odeur le jour même à Bruxelles.

     

    Comme il est bien connu qu'on mange mieux ailleurs,

    Que les fruits étrangers sont nettement meilleurs,

    On nous dit que la pomme est bonne pour les ânes

    Et qu'il vaut beaucoup mieux consommer des bananes,

    Qu'il faut aller chercher bien loin nos petits pois,

    Nos producteurs locaux, eux, ne font plus le poids,

    Que, si nous souhaitons déguster une fraise,

    Mangeons celle qui croît sur les bords du Zambèze.

     

    N'oublions surtout pas cette poule au œufs d'or

    Qui fait le grand bonheur du "tour-operator" :

    Dans le pré d'à côté, l'herbe est toujours plus verte.

    Cette mine, certains l'ont vite découverte,

    Ignorant les beautés qui sont près chez nous

    Ces rapaces nous font courir comme des fous,

    Pour leur plus grand profit, à l'autre bout du monde

    Vérifier de visu si la planète est ronde.

     

    Face à ce lourd bilan, ce constat décevant,

    Mon intellect s'égare et je songe souvent

    A ceux qui vont nous suivre, aux engeances futures :

    Sauront-ils réagir, édicter des mesures,

    Réparer nos erreurs, prendre un nouveau départ ?

     

    Non, ce n'est pas urgent...  il est déjà trop tard !


    8 commentaires
  •  

     

     

     

    Cliquer sur l'image pour agrandir


    4 commentaires
  •  

    ( Cliquer sur l'image pour l'agrandir ) 

    D'après un tableau de Daniel Ridgway Knight (1839-1924)


    4 commentaires
  •  

    En mai, le blé frissonne et, sous le vent, balance,

    Le champ est vert encore et commence à jaunir,

    De son feu le soleil va le faire mûrir,

    Alors, patiemment, en attendant, il danse.

     

    Voulant imiter l'art des grands enlumineurs,

    L'été fleurit les champs, les pare de couleurs :

    Les bleuets ont jeté de l'azur goutte à goutte

    Et les coquelicots, un peu jaloux sans doute,

    Ont ajouté partout des taches de rougeurs.

     

    Et quand, un peu plus tard, survient la canicule

    Alors un courageux et hardi promeneur

    Peut entendre craquer, écrasés de chaleur,

    Les épis déjà secs que l'ardeur du ciel brûle.

     

    Autrefois — en ce temps j'étais encore enfant —,

    Fin juin, lorsque l'école arrivait à son terme,

    Mes vacances alors se passaient à la ferme

    Chez ma tante Marie et mon oncle Fernand

     

    Et surtout, oui surtout, ma cousine Jeannine,

    Nous faisions la moisson, récoltions le bon grain,

    Et puis lorsque tournaient les ailes du moulin

    Sous la meule de pierre, il devenait farine

    Pour que le boulanger puisse cuire son pain.

     

    Quand tu fermes les yeux, te souviens-tu Cousine

    De l'odeur du café montant de la cuisine

    Quand on se réveillait, très tôt, tous les matins,

    Et de ce grand bol blanc (qui nous brûlait les mains)

    Rempli de cacao pour tremper sa tartine ?

     

    Alors viens avec moi, la campagne est si belle ;

    Oh ! écoute, entends-tu le blé qui nous appelle ?

    Oui, viens et nous pourrons, pendant quelques instants,

    Redevenir enfants et remonter le temps.


    7 commentaires
  •                Cliquer sur l'image pour l'agrandir 

    Le Lac

     

     


    2 commentaires