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Elle s'alanguissait, rêveuse, sur sa couche,
Sa tête reposait dans le creux de son bras,
Une légère moue affleurait sur sa bouche,
Un tulle la vêtait, simple, sans apparats.
La bretelle a glissé de son épaule ronde,
Me révélant le grain de sa peau de satin,
Je résistai pourtant à ma main vagabonde
Et caressai son corps, des yeux, jusqu'au matin.
Pensif, je l'admirais, regardais en silence
Ce merveilleux tableau digne du Tintoret,
L'idée alors me vint d'écrire cette stance,
De peindre avec des mots l'émoi qu'il m'inspirait.
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Illustration : Femme couchée - Huile sur toile de François Namur (1857-1902)
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