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    Référence est faite à la lettre à M. De Lamoignon par Nicolas Boileau (1636-1711)

         Épîtres (1669-1698),

         Les plaisirs de la campagne (extraits).

    « Oui, Lamoignon, je fuis les chagrins de la ville,

    Et contre eux la campagne est mon unique asile

    [...]

    Il me faut du repos, des prés et des forêts.

    Laisse-moi donc ici, sous leurs ombrages frais »

     

     


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  • L'aquarelle

     

     

     

     

     

     

     

    Le soleil se couchait, il était déjà tard,

    Je terminais ma promenade habituelle,

    Sur la plage marchait l'un ou l'autre traînard,

    Un artiste achevait de peindre une aquarelle :

    Le portrait délicat d'une jolie oiselle.

     

    Ce spectacle charmant attira mon regard...

    Je m'immobilisai car la jeune modèle

    Impudique exposait sa nudité sans fard,

    Son mont n'était couvert que d'un bout de ficelle ;

    Sa beauté m'éblouit, je ne voyais plus qu'elle !

     

    Je vous entends clamer : « Comment vous ! un vieillard ! »

    Oh ! Madame, pourquoi me cherchez vous querelle ?

    L'âge n'empêche pas d'aimer les œuvres d'art

    Et de garder au cœur la jeunesse éternelle.

    Dois-je fermer les yeux quand la Nature est belle ?

     

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    Illustration : Aquarelle d'Adrien Dupagne (1889-1980)


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    « Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant

    D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime »

    Mais chez moi, ce bel ange, il est toujours le même,

    Pour Verlaine, il était chaque fois différent

    Et ne s'en souvient plus, dit-il dans son poème.

     

    Oui, j'ai fait une nuit « ce rêve familier »

    Car pour un cœur aimant, il n'est aucun obstacle

    Et, malgré la distance, "Elle" est là, par miracle,

    Je la vois, je l'entends et, ne puis oublier

    Qu'elle offre à mon regard un merveilleux spectacle.

     

    Comment aurais-je pu ne pas m'émerveiller ?

    Un doux rayon de lune invité dans sa chambre

    Colorait au pastel ses traits, sur l'oreiller,

    Un farfadet, sans bruit, pour ne pas l'éveiller,

    Répandait un parfum plus précieux que l'ambre,

     

    Je suis resté muet, assis à son chevet,

    Sur ses lèvres j'ai vu l'esquisse d'un sourire

    à peine perceptible, impossible à décrire,

    Sous le drap de satin, son sein se soulevait

    Au rythme d'un enfant endormi qui respire.

     

    Et j'ai, jusqu'au matin, veillé sur son sommeil

    En contemplant son corps allongé sur sa couche

    Mais j'ai dû la quitter juste avant son réveil ;

    Quand elle ouvrit les yeux, elle dit au Soleil

    Merci d'avoir posé ce baiser sur sa bouche.


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    J'ai disposé des mots, à plat, sur ma palette,

    Puis j'ai pris une plume et les ai mélangés.

    Avec le plus grand soin, quand ma toile fut prête,

    Pour qu'ils prennent un sens, je les ai bien rangés.

     

    J'ai pris tendre et caresse, et les ai mis ensemble

    Sur un fond de baisers. Puis j'ai choisi douceur

    Pour peindre ton regard afin qu'il lui ressemble,

    Et j'ai couvert le tout d'un voile de pudeur.

     

    J'ai placé ce tableau sur un mur de ma chambre,

    Ainsi tu me souris lorsque la lune luit,

    Tu t'endors près de moi de janvier à décembre,

    Et Je peux te rejoindre en rêve chaque nuit.


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