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Le pêcheur
À la pointe du jour, le soleil, hésitant,
Cherche timidement à traverser la brume,
Un souffle d’air léger que le lilas parfume
Inonde la clairière où somnole un étang.
Le vent caresse l’onde et la fait frissonner,
Au dessus des roseaux, vole une libellule
Tandis qu’un crapaud pousse un « coa » ridicule
Que, dans la paix du bois, l’écho fait résonner.
Aussitôt lui répond le chant mélodieux
Que lance vers le ciel la grive musicienne ;
Commence le concert : chacun donnant la sienne,
Les oiseaux font l’aubade au matin radieux.
Un pêcheur est assis, presque les pieds dans l’eau ;
A peine le voit-on car il reste immobile,
Il émane du cadre une douceur tranquille.
Je suis sûr que Monet en eût fait un tableau.
L’homme vient trouver là repos et réconfort
Chaque fois qu’il ressent fatigue et lassitude
Et sous ses yeux mi-clos goûtant la solitude,
Nul ne peut deviner s’il médite ou s’il dort.
Il a mouillé sa ligne ; impassible, il attend,
Observe le bouchon… mais ce n’est qu’une excuse
Car, poète avant tout, il courtise sa muse
Qui hante la clairière où s’éveille l'étang.
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Commentaires
Oh ! merci Fabrice, des 'e' muets à l'hémistiche... quelle horreur !
Je n'ai aucune excuse sauf peut-être que je compte (inconsciemment) trop sur toi pour me corriger ...
Bon dimanche à toi aussi.
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Ah, c'est certain, Monet aurait été heureux de croquer cette scène. J'aime beaucoup la tranquillité (à peine perturbée par le chant des oiseaux) qui s'en dégage.
De majestueux alexandrins, même si deux d'entre eux se sont un peu pris les pieds dans des "e" encombrants qui rompent un peu le rythme :
"Et le concert commence ! Chacun donnant la sienne,"
et
"Il a mouillé sa ligne ; patient, il attend,"
Bien sûr, ces remarques d'un point de vue technique n'engagent que moi
Bon dimanche.
Fabrice