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Départ
Le ciel et l'océan paraissaient si sereins
Quand, au loin, elle vit disparaître les voiles,
Pourtant son cœur saignait, lourd de mille chagrins,
Puisque tel est le sort des femmes de marins
Lorsqu'ils quittent le port guidés par les étoiles.
Elle aurait tant aimé le suivre sur les mers
Pour aller s'assurer que la terre est bien ronde,
Naviguer avec lui vers d'autres univers,
Fouler le sable blanc des rivages déserts
Et faire entre ses bras le tour du vaste monde.
Va-t-il trouver là-bas un nouveau continent ?
Découvrir la splendeur de nouveaux paysages ?
Mais elle fait parfois un rêve consternant,
Sombre pressentiment qui lui glace le sang :
Elle ne peut chasser la crainte des naufrages.
Beatriz Enriquez sait que, dorénavant,
Il faut se raisonner et se montrer plus forte.
Mais quand l'ombre s'allonge, on peut la voir, souvent,
S'avancer sur l'estran pour confier au vent
Les cris de son amour afin qu'il les lui porte.
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Beatriz Enriquez de Arana fut la maîtresse de Christophe Colomb.
Elle lui a donné un fils, Fernando, en 1488.
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Commentaires
Une ôde aux femmes des marins.........
J'ai fait un texte sur ce thème il y a .....heu je ne sais plus...........
Merci Ed de cette émouvante participation.........
Sinon comment vas tu ???????
Ici la grippette sévit... Atttchoummmmmmmmmmmmmm.....
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EdJeudi 13 Décembre 2018 à 15:52
Bonjour Ghislaine,
Pour le moment, je résiste. Je suis aussi vacciné et ça semble être efficace... jusqu'à preuve du contraire.
Ici dans le nord, nous connaissons les premières gelées. Après cet été chaud, la transition est difficile mais nous nous habituerons vite.
Prends soin de toi.
Bises.
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Que joli poème. Merci.
Bises et bon jeudi
Merci de m'avoir renduvisite.
A bientôt, j'espère.