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Dans un moment de quiétude
Je me souviens de cette nuit
Que nous avons passée ensemble.
Oh oui ! Bien sûr, le temps s'enfuit,
C'était hier... Non ? Il me semble...
C'était.... Voilà bien, bien longtemps !
Mais oublier ? C'est impensable !
Nous avions tous les deux seize ans,
L'âge où l'on n'est pas raisonnable,
L'âge où notre unique horizon
Est fait de fugues, de folies,
Qui nous font perdre la raison
Quand les filles sont si jolies.
Quand, au matin, tu m'as quitté,
Je ne savais si notre histoire
Était rêve ou la réalité,
Je n'arrivais pas à y croire.
Mais le destin était jaloux
De nous, ô ma belle inconnue,
Il m'a frappé de son courroux
Et je ne t'ai plus jamais vue.
Vois-tu, maintenant, je suis vieux
Et je voyage en ma mémoire ;
Aussi, quand je ferme les yeux
Je vis dans un monde illusoire.
Remontant des fonds abyssaux,
J'entends ta voix, elle m'appelle...
Mais ce ne sont que des oiseaux
Qui chantent la saison nouvelle.
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Commentaires
Ah les premiers émois ! Qu'ils sont beaux, si forts et si tristes quand la page se tourne
et que bien des années plus tard, l'on s'en souvient encore si bien........
C'est joli ce poème qui le dit si bien.......
Merci Edgard........Toujours autant de plaisir à te lire........♥♥
Merci Ghislaine.
Bises.